Papa et maman ne sont pas là comme toujours, je fêtes mon premier anniversaire avec les bonnes et la gouvernante Ruanita qui se pose comme une deuxième mère pour moi. Un gros paquet de la part de mes parents, un immense ours en peluche brun qui fait une fois et demi ma taille debout. Je mange mon gâteau d'anniversaire et contrairement à ce qu'on pourrait penser je suis heureux. Bien sur mes parents ne sont pas là mais je suis habitué à tout cela. Il parait même quand j'ai commencé à parler, un jour où mes parents rentraient d'un voyage en Australie, j'aurais demandé à Ruanita qui était ces personnes, en langage d'un gamin d'un an et demi ça donnait plutôt " Qui eux ? " mais bon ça revient au même vous me l'accorderez. Et eux ça les a fait rire de leur rire hypocrite. Ne vous demandez plus d'où vient ma fâcheuse tendance à l'hypocrisie, vous l'avez en face de vous sous leur trait liposucé et aux liftings impeccables cachés sous des crinières blondes à souhait, ce qui explique aussi ma couleur de cheveux mais bon on s'en serait douté.

Cet énorme ours en peluche est devenu comme un père pour moi, un confident, faute de parents présents et la gouvernante n'ayant pas forcément que ça a faire de m'écouter geindre à longueur de journée... C'est à lui que je confiais tout jusqu'à l'âge de cinq ans, mes premiers béguins, mes bêtises, ma solitude et à quel point j'aimerais avoir des parents plus présents à la maison. Et ce qui est bien quand on parle à un ours en peluche c'est qu'il ne répète pas un seul mot de ce qu'on peut lui raconter. C'était oncle Edgard le pas bavard, j'obligeais même mes parents à lui parler comme à une vraie personne et à lui offrir des cadeaux pour Noël ( ne me prenez pas pour un naïf je savais très bien que Edgard n'était pas vivant mais si ça pouvait me permettre de recevoir plus de cadeaux - au nom d'Edgard - et faire faire à mes parents tous mes désirs car il avait la culpabilité - peu profonde je vous rassure - de laisser leur fils seul. Ils exauçaient mes quatre volontés aussi saugrenues soient elles. )

Petite anecdote pour clore ce chapitre de ma vie, j'ai toujours ce nounours, bien sur maintenant je n'habites plus à Miami depuis longtemps et il est devenu plus petit que moi, mais quand ça va vraiment pas je le ressort je m'assois dans le coin de ma chambre dans le noir et je lui parle, c'est comme mon journal intime à moi si vous voulez sauf que je n'es aucune crainte à avoir sur la découverte de mes petits secrets confiés. Cependant cela m'arrive de moins en moins, d'une parce que ma vie va bien et que étant à la majeure partie du temps au studio deux pour tourner mackenzie falls j'ai peu l'occasion de retourner chez moi à Miami.

Citation :

Aujourd'hui, je voudrais rendre hommage à une femme d'exception, elle fut comme une mère pour moi, c'est elle qui m'a élevé, elle m'a aimé mieux que ma mère n'a su le faire. Elle laisse derrière elle de nombreux coeurs endoloris, famille, amis, collègues... Je ne sais pas si elle aurait souhaité que ce soit moi qui fasse ce discours, je ne la connaissais que trop mal, je n'ai jamais vraiment su l'écouter alors qu'elle était toujours là pour moi quand je n'allais pas bien, bien sur elle était payé pour s'occuper de moi, mais pas pour m'aimer et encore une fois elle a su me donner tout cet amour dont je manquais cruellement par l'absence de mes parents, mais c'est vraiment grâce à elle que j'ai réussi à vivre une enfance plus qu'heureuse, sans elle je crois que je serais devenu quelqu'un d'autre, de beaucoup moins positif. Alors oui en ce jour comme vous tous je suis en deuil peut importe mon nom de famille et la célébrité que peut avoir ma famille ou moi même, je regretterais profondément Ruanita, ma deuxième maman, et la maman de deux adorables jeunes filles qui si elles le veulent bien pourrait venir au micro de leur mère mieux que je ne pourrais probablement le faire. Ehlauyse… Sarabel…

Une petite fille de cinq ans et une demoiselle de mon âge arrivèrent les yeux embués de larmes, remarquez qui ne l'était pas dans l'assemblée, la petite fille de cinq ans, nommée Ehlauyse vint tendre ses bras vers moi, je la soulevais dans mes bras - j'étais assez fort pour mon âge pour pouvoir la soulever sans trop d'effort. Je les avais connu grâce à leur mère, ma gouvernante, elles étaient devenues comme ma deuxième famille, elle les avait amené plusieurs fois chez moi, quand elle devait me garder de façon inattendue ou pour passer Noël avec moi quand j'étais seul ( ce qui était souvent le cas ) et puis Sarabel était dans ma classe depuis la primaire. Bref Ehlauyse fit un discours sur sa mère qui me donna d'autant plus envie de pleurer cette seconde mère pour moi puis vint le tour de Sarabel, elle m'arracha quelques larmes. Ils l'enterrèrent. Nous - Sarabel, Ehlauyse et moi, mes parents étant bien évidemment comme d'ordinaire absent à chaque instant important de ma vie -rentrâmes chez moi, nous avons passé la soirée à regarder des films en mangeant de la crème glacée. Je savais que désormais ma vie ne serait plus pareille, je ne pourrais plus compter que sur moi même. Ce soir-là je ressortais Edgard, je lui racontais cette affreuse journée, je pleurais. Je ne dormis pas de la nuit.

Je crois que c'est en partie à cause de la mort de Ruanita que je suis redevenu le petit c•n hypocrite digne héritier des Cominghan. Je sais que ce n'est pas ce qu'aurait voulu Ruanita et qu'elle serait déçu de ce que je suis devenu mais laisse seul face à moi même que vouliez vous que je fasse, je suis devenu comme le seul modèle qui me restait mes parents absents, hypocrites et égocentrique. Pourtant au départ j'ai essayé de rester ce que j'étais avant, en mémoire de Ruanita. J'ai vraiment essayé. Je restais souvent avec Sarabel, on se rapprochait de plus en plus, on s'attachait d'autant plus l'un à l'autre qu'on avait tous deux un vide d'amour à combler laissé par Ruanita. Et puis on a finit par sortir ensemble. Tout le monde se foutait de nous, un riche, une célébrité & une fille qui a tout juste de quoi subvenir à ses besoins. Et à force de remarque, de mes amis, du moins ce que j'avais toujours considéré comme tel mais qui quand j'y repense n'était que des profiteurs qui voulait trainait avec une célébrité, j'ai fini par devenir ce que Ruanita m'avait appris à ne pas être et ça a eu les conséquences que vous imaginez, Sarabel m'a quitté:

sarabel — sale c•n si ma mère était encore là, mon dieu, elle t'en mettrais une, regarde ce que t'es devenu… tu me dégoutes, dégages, je veux plus jamais te voir, tu n'es plus le bienvenue dans ma vie ni dans celle de ehlauyse. j'aurais aimé que tu n'es jamais existé

J'exauçais ses voeux, en effet, peut de temps après à la fin de l'année scolaire on me proposa de jouer dans une nouvelle série Mackenzie Falls où je serais l'acteur du rôle principal, ça me donnait l'occasion de partir loin de la laisser vivre heureuse sans moi. Mon coeur se glaça à jamais à cette épisode et désormais je m'interdisais d'aimer à nouveau et devenait le petit c•n hypocrite que vous connaissez tous afin d'éloigner les personnes qui pourrait être tenté de m'apprécier.

Et voilà qu'elle est arrivé du Wisconsin. Elle - avec son humour douteux, ses cheveux soyeux, sa beauté qui ne peut me laisser indifférent, et pourtant je le dois non seulement parce que je me suis fait la promesse de ne plus aimer qui que ce soit et que de plus elle fait parti du show concurrent à Mackenzie Falls, alors je fais tout pour qu'elle me déteste, je suis arrogant, hypocrite, mesquin, je fais tout pour qu'elle me haïsse et que du coup en retour je la haïsse aussi, cependant une part de moi resurgit toujours lorsqu'elle ne va pas bien ou lorsqu'elle est avec un autre. Ce coté amoureux transi qui m'a fait me déguisé en son premier fan pour ne pas qu'elle se ridiculise devant les états-unis tout entier, qui m'a fait être son ' fake-date ' pour faire souffrir james qui l'avait largué comme tant d'autres filles. Mais aussi ce coté jaloux qui m'a fait serré le coeur quand je l'ai vu en couverture d'un magazine en train d'embrasser un mec. Je tiens plus à elle qu'à n'importe qui d'autre et je serais toujours là pour veiller sur elle sans pour autant le montrer.